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HORIZON LEGENDE
// ouverture des portes à 20h // orga. mairie de St-Agathon // HORIZON LEGENDE à Saint-Agathon/Guingamp //
Le texte est né de rencontres avec de jeunes primo-arrivant.e.s en France. Il s’est construit sous la forme d’un poème dramatique autour de différentes voix qui donnent à entendre l’arrivée d’Elijah dans la grande ville et son parcours pour la régularisation de sa situation administrative. Le récit théâtral met en valeur les difficultés traversées, les espoirs et les incongruités d’un système fatigué. La langue du texte est poétique, concrète, rythmée, épurée, assurant une forme qui décale le réel le rendant ainsi accessible, humoristique parfois.
Dans ce spectacle, seule une comédienne prend en charge la tension narrative du texte et les différentes voix. La création musicale est jouée en direct et révèle le rythme effréné d’une course administrative. La création lumière ramène au réel, à la lourdeur institutionnelle, participe à la tension narrative. On épure le plateau, on décroche de tout réalisme, on donne du corps et de la voix, on conserve la puissance de l’espace théâtral pour faire entendre une réalité.
Résumé du texte :
Horizon Légende raconte le passage d’un littoral à un autre pour le jeune Elijah. Elijah vient du hameau du bout du fleuve perdu dans la mangrove. Là où le delta rejoint l’océan. Il y vit de la pêche de la crevette sauvage, tout du moins, ce qu’il en reste, de crevettes. Et puis un jour, sa vie est menacée. Alors il quitte son pays. Une fois de l’autre côté de la mer, après un éprouvant voyage, son histoire se confronte aux différentes administrations de la grande ville d’arrivée.
Quelques jours après sa descente d’avion, on lui confirme que son dossier est recevable, qu’il a obtenu la protection subsidiaire et va pouvoir rester légalement sur le sol de ce nouveau pays. Pour autant, son combat est loin d’être terminé : pour obtenir le papier officiel, de longs mois durant, il va devoir parcourir un dédale de bureaux, prendre des rendez-vous, attendre des dates butoirs, répéter encore et encore les mêmes phrases. Et chaque nuit trouver un endroit pour dormir, chaque jour des rues inconnues à parcourir.
Elijah, comme tant d’autres qui ont fait le voyage, Elijah, dont la jeunesse se construit loin des siens, par cette absence de possibilité de prendre la parole, par la multiplication des personnes à qui s’adresser, par les dossiers à charge, par les complications administratives, par les nuits passées sur le trottoir voit son avenir se compliquer. Jusqu’à la chute, la
rupture : le suicide d’un des agents institutionnels. Ainsi l’effondrement à la fin du récit n’est pas celui d’Elijah, mais celui de l’Institution, ou plutôt des individus à qui elle fait porter le poids des récits, de la souffrance, des parcours chaotiques et qui n’a que peu à offrir en face : un faible espoir, de nouveaux obstacles, des formulaires, une nouvelle montagne à gravir.
Compagnie Marguerite
texte et mise en scène de Pauline Guillerm
à partir de 13 ans
Texte lauréat de l’aide à la création d’Artcena
Édité chez Lansman Editeur
Coproduction : Association NOVA VILLA (festival Méli’môme – Reims) / Réseau 4 ASS ET PLUS / Le Dôme (Saint-Avé)
Avec le soutien du fonds d’insertion de l’École du TNB
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HORIZON LEGENDE à Saint-Agathon/Guingamp
